Une fois sortie de la folie du Carnaval, nous allons trouvé un peu voire beaucoup de paix au bord du lac Titicaca qui trône à 3800 m d'altitude (c'est le lac le plus haut du monde!).

Ca sera pour nous la dernière étape Bolivienne. Nous commencons par aller dans la ville de Copacabana, ou nous trouvons enfin un peu de soleil. La ville est paisible bien que très touristique. Les habitants fêtent encore Carnaval. Ici on fête la Vierge de Copacabana. Les Boliviens bénissent leurs voitures, leurs maisons, leurs échoppes en les décorant de fleurs et en jettant des pétales de roses et graines pour porter bonheur. Ils offrent également de la nourriture, de la bière a la pachamama avant d'avaler le reste en grand quantité. C'est encore la fête et les bombes a eau et mousse sont toujours de rigueur. Bien heureusement, rien à voir avec la grandeur d'Oruro donc nous pouvons ranger nos ponchos au "sac a dos".

Ici, nous nous régalons avec les bonnes truites du lac qui sont préparées de différentes manières. C'est au marché que nous allons nous remplir grassement la panse!

Un homme tenant un étal de bondieuseries devant la belle cathédrale de Copacabana nous parle de l'incroyable énergie que l'on peut trouver ici au bord du lac. Il nous dit qu'il fait bon vivre ici et que nous devons profiter de cette énergie qui est encore plus présente sur l'Isla del Sol.

 Montée du calvaire de Copacabana, d'oú nous pouvons voir un jolie coucher de soleil

Nous profitons donc de cette ambiance cotière avant de prendre le bâteau pour l'Isla qui se situe à 1h30 de route de Copacabana.

Isla del Sol

Nous décidons d'accoster sur la partie Sud de l'ìle. Et de partir le lendemain vers le Nord de l'île oú se trouve des vestiges Incas. En effet, c'est sur cette ìle que les premiers Incas ont élus domicile. Manco Capac et Mama Ocllo sont les instigateurs d'un temple du dédié au soleil. Aujourd'hui il reste quelques ruines notamment un labyrinthe très bien conservé et la table des sacrifices...

                       La Cordilliére Royale au fin fond des nuages...

Il nous faut trois heures pour traverser l'île par "le chemin sacré de l'éternel soleil". La route est magnifque et nous rencontrons sur notre chemin, lamas, cochons et moutons paisibles. Fabrice en a même profiter pour piquer une tête dans l'eau glaciale du Lac!!

Ces petits cochons ont un petit air de Miya vous ne trouvez pas...                                

Nous arrivons pour le coucher du soleil. Nous restons une bonne heure planté au bout de l'île devant l'époustouflant panorama qui s'offre á nous. Tous simplement merveilleux... On se dit que ces Incas étaient vraiment des fanatiques des forces de la nature. Ils ont l'audace de s'installer dans les lieux les plus beaux du continent! Comment ne pas adhérer á la Pachamama après avoir vu une telle splendeur..

 A gauche, la table des sacrifices oú les Incas sacrifiaient bêtes et enfants au Soleil...

Nous redécedons de notre petit nuage pour repartir le lendemain, sous la pluie, vers le Sud de l'île et rejoindre Copacabana.

Voilà notre aventure Bolivienne s'achève ici. Elle n'a pas été facile tous les jours car la pluie nous a suivi quasiment tous les jours mais cela ne nous à pas empêcher de nous immerger un peu dans cette culture si différente de la notre et de voir des paysages magnifiques. En bref on en pris plein la vue et plein la tête ici. Viva Bolivia!!

Nous continuons notre route vers le Pérou en direction de Cuzco...

Nous quittons La Paz pour le trek del Choro, qui relie l'altiplano de La Paz à Coroico dans les Yungas, pendant 3 jours en compagnie de Francisco notre guide et Jenaho notre porteur. Au programme 3000m de dénivelé...négatif!

Nous démarrons le trek au col de la Cumbre, à environ 5200m. Nous n'y voyons pas grand chose, brouillard à 360º, pas la vue esperée sur les sommets arides.

                                                                              Le groupe à 5200m

                     Sentier inca  (glissant)                                                                    

                                                                     Poncho de pluie...indispensable

                 Pas les seuls sur le sentier                                                           Check point

                                                                                    Campement 1

El camino del Choro est un ancien sentier pré inca que les incas ont élargi et pavé pour continuer à l'utiliser comme voie marchande. Ces pavés ne feront pas notre bonheur, avec la pluie et un sentier qui ne fait que descendre, il nous faudra beaucoup de concentration pour ne pas se retrouver sur les fesses, ce qui se repétera à plusieurs reprises sous les rires de Francisco et Jenaho. La première journée de marche laissera déjà des traces: des bleus aux fesses et des courbatures aux mollets.

Petit à petit, au fil du trek, nous nous enfoncerons dans un paysage plus tropical, plus (très) humide.

Les deux jours suivants la température augmente, il fait très lourd, nous sommes dans ce qu'ils appellent la "cabeza de la amazonia". Malgré la pluie et le brouillard, nous profitons du paysage verdoyant, de la végétation très dense, des cultures de bananiers et un peu de coca, des rivières à traverser... A notre grande décéption nous ne croisons ni serpents ni araignées répugnantes mais une multitude de papillons (mariposas)!

                                                                                  Pause déjeuner

                                                             Pause photos dans le jardin japonais

Rencontre avec le vieux japonais, immigré dans ces montagnes dans les années '40. Un ancien grand voyageur qui a gardé une énorme culture géographique

Nous arrivons finalement à Chairo, 1200m, point final du trek, humide et fatigué. Belle randonnée même si nous ne pouvons nous empêcher de penser à ce trek avec une météo plus clémante, certainement bien plus intéressant. Nous méritons bien notre cerveza tout en étant dévorés par de maudits petits moucherons jaunes qui se font un plaisir de siroter notre sang, avec un supplément globules rouges!

                                  Bière bien méritée, on part en boire des litres avec Karine à Oruro pour le Carnaval!

Après avoir passé quelques jours á Cochabamba nous fuyons la ville pour 7h plus loin nous rendre dans le Merveilleux parc national Sajama. Le parc se trouve á 5h de la Paz, la capitale de la Bolivie. Il nous faut prendre un mini bus du village de Patacamaya pour nous y rendre.

Sur la route : quasiment 3h de camionette sur une route magnifique pour accéder au parc.

Sajama  c'est à la fois un parc, un village et un volcan. Nous logeons chez Marcel qui a un alojamiento au pied du volcan. Nous retrouvons également pour la quatrième fois nos fidèles acolytes San et Oliv'.

L'impressionnant Volcan Sajama qui trône a plus de 6400 m d'altitude.

La vie est très tranquille ici. Les Boliviens que nous rencontrons sont adorables. Les enfants comme les adultes ont les joues rosies par le froid ambiant car ici nous sommes dans l'altiplano.

Certes il fait froid  et nous avons aussi de belles averses mais cela  ne gâche en rien la beauté du paysage qui s'offre á nous!!

 Premier jour petite balade de 16 kms vers les geyseres...

Un lama tout perdu, il gémit car il vient de perdre son placenta et cherche son petit...

Arrivée au Geyseres, nous pouvons voir de grandes fumées qui s'échappent du sol et nombreux bassins d'eau claire oú l'on se baigneraitvolontier...seulement la température permettrait plutôt de se faire cuire une bonne dose de spaghettis! 

A gauche des lamas et à droite un Alpaga.

 Nous on aime bien les lamas!!

En rentrant au village on se fait alpaguer par tout un groupe d'enfants. Il veulent qu'on jouent avec eux. Nous revenona à nos premiers amours en organisant un petit béret...

Un duel de choc : SAN vs KEURINE

Après une bonne nuit sous une petite dizaine de couverture, nous voilà reparti pour une bonne journée vers les thermes naturelles du parc.

 A midi nous mangeons chez Theodora qui a une petite maison près des bains. Elle nous prépare une bonne soupe de légumes puis un steack de lama et une banane en dessert. Une jolie rencontre.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce petit animal vert aux pieds de Théodora nous vous le présentons aujourd'hui, il s'agit de Boul'Bébé la mascotte d'Oliv' et Sandra...

Un petit bain avec en arrière plan le volcan Sajama, rien que ça!!

Après avoir bien profité de cette journée, nous quittons le parc bien revigoré et heureux en direction de la capitale la plus haute du monde : la Paz.

Nous rejoignons à Sucre, une nouvelle fois, nos amis lyonnais Sandra et Oliv le Samedi 12 fevrier.

Nous commencerons par faire le célébre mais au combien touristique marché de Tarabuco, village à 2h de Sucre.

Les indiens yamparas et tarabucos y affluent des environs par camions entier ou à pied pour vendre leur artisanat. Des couleurs de toutes parts, des beaux habits rouge- orange ou violet-noir aux multitudes de fruits. Les hommes portent le "montera", chapeau en cuir qui ressemble aux casques en fer portés par les conquistadors espagnols. Les femmes portent elles le "joq'ullu", chapeau en laine moins rigide avec des perles de couleur couvrant le front pour les femmes mariées ou de côté pour les célibataires. Pour les chaussures, hommes, femmes, enfants portent tous des sandales en pneu recyclé.

De partout, des marchands vendent des tissus (ponchos, awayos (tissu carré qui sert à transporter enfants, aliments sur le dos) ou couvertures) aux motifs et aux couleurs de la région. Les teintures sont en générales naturelles mais les produits chimiques ont fait leur apparition.

 Les touristes y affluent en minibus, déchargement dès 10h du matin.

Après avoir flanné à travers les stands,

nous nous baladons un peu dans le village où nous tentons en vain de discuter un peu avec les villageois et vendeurs pour en savoir un peu plus sur l'origine des chapeaux et autres. Barrière de la langue (la plupart parle le Quechua) et peut être un agassement des touristes (intéressant que quand ils achétent!) ne faciliterons pas le contact. J'ai par malheur pris une photo (et pourtant de loin!) d'une femme et son âne...elle a accouru me traitant certainement de sale gringo et, me prenant pour sa mule, m'a pointé son baton! Je ne savais plus où me mettre!

Après une copieuse assiette sur le marché central, très typique, nous reprenons notre minibus en début d'après midi, les vendeurs remballent eux leurs affaires en attendant les vagues du dimanche prochain.

Nous visiterons rapidement Sucre, la cité blanche , mais une grande envie de nature nous motivera a tenter (en 2 fois) une escapade vers Potolo, village dans la campagne montagneuse de Sucre.

                                                                                  Une eglise a Sucre

La première fois, ce sera avec Sandra et Oliv'. Réveil à l'aube, nous faisons des courses pour 2 jours au très beau marché central. Vivres en poche, nous allons nous informer à l'office du tourisme des moyens de transport pour s'y rendre et...on en restera là! On nous invite très gentillement à faire un tour organisé avec un guide et tout le tralala. Les routes seraient mauvaises en raison des pluies (dangereux en bus ou "camions"), les locaux sur place n'aimeraient pas trop les touristes (nécessité d'un guide)...

Démotivé nous optons pour une après midi aux cascades situées à une trentaine de km. Nous arrêtons un taxi, lui expliquons la direction, "pas de problèmes, je vous emméne"! Une fois callé dans le taxi, le chauffeur nous demande comment se rendre aux cascades, ce qui devient problèmatique! Après avoir tenté de joindre la centrale (à l'heure de la sieste!), il décidera de faire un petit détour pour s'y rendre et s'assurer de la destination aux collégues. Mauvaise nouvelle, les cascades seraient plus loin que prévu et les pluies rendent la route compliquée. Le chauffeur nous demande une somme importante...Nous reviendrons finalement sur nos pas et finirons par manger plein de sucreries (des "bosch bol") dans un bar que nous aurons beaucoup de mal à digérer!

J'en rajoute à peine sur cette journée, il est parfois très compliqué de sortir des sentiers battus et on est pas toujours aidé pour cela. Mais quand on y arrive, le plaisir est décuplé.

Deuxième tentative le lendemain, sans Sandra et Oliv' parties pour Potosi.

Ce sera une merveilleuse aventure de deux jours. Les meilleurs souvenirs seront de ce trajet dans ce camion (une bétaillére) où l'on restera 3heures debout, bringuebalé de gauche à droite, de bas en haut! On était bien entendu l'attraction du camion, tout le monde bloqué sur nous. Après 4heures de pistes, des feuilles de coca et des gorgées d'alcool à 90º (appelé "Alcool potable", celui qu'on achéte en pharmacie chez nous! Ca réveille un mort!), des propositions de femmes boliviennes pour la soirée (!!!) et beaucoup de regards et de sourires échangés, nous arrivons à destination, dans le paisible village de Potolo entouré de très jolies montagnes.

Nous profiterons d'une petite balade dans le coin, de furtives rencontres, d'une bonne assiette dans un boui boui et d'une bonne nuit dans un "alojamiento", un bol d'air qui nous a fait beaucoup de bien. Le lendemain, grand luxe, nous repartons en bus en serrant les dents et les fesses une bonne partie du trajet!

Fin d'un intense voyage de 3 semaines pour Lilian qui repart le 17 février, nous continuons nous notre périple vers Cochabamba où nous rejoignons Perrine dit Peppi, amie de Lyon qui s'est installée dans le coin il y a 2ans.