On souhaitait passer par le petit village de Palomino de 1500 habitants pour une petite halte tranquille en bord de mer. Ca ne restera pas notre meilleur souvenir, peut être même le pire.
On y plantera la tente mais essuyera des énormes orages, on se fera voler le petit appareil photos par manque de vigilance (avec de beaux souvenirs de Carthagène et du parc Tayrona) et on y restera coincé une nuit de plus à cause d'une grève. Nous fuyons finalement le lieu pour Riohacha puis Cabo de la Vela, la péninsule de la Guajira, notre dernière étape colombienne.
La péninsule de la Guajira est un immense désert où il n'y a pas grand chose si ce n'est des mines de sel et de charbon. Nous empruntons une fourgonnette, blotis les uns contre les autres, pour rejoindre le village de Cabo par une piste de sable. Nous traversons de beaux paysages avec d'énormes prolongement de sable, des cactus, quelques buissons pour les nombreuses chèvres du coin.
Cabo de la Vela est un petit village sans éléctricité traversé par une rue en terre, il y règne une ambiance de films de Sergio Leone. Peu de monde dans les rues, des chiens errants en pagaille, un vent incéssant qui siffle sous les portes. Quelques petites huttes en bois avec des hamacs colorés bordent la route terreuse.
Une génératrice dans le désert
Peu d'habitants à Cabo, ici ne vivent que des indigénes, les Wayuus. Ils ne parlent pas espagnol et vivent paisiblement de la pêche et de l'artisanat. Cet artisanat est très reconnu dans le pays, il s'agit de tissage et de fabrication de sacs, tapis...de couleurs très vives. Les femmes portent de longues robes de couleurs unies et s'enduisent le visage d'un gel végétal noir pour se protéger du soleil.
Les sacs Wayuu
Peu de choses à faire dans la région et cela en fait son charme. Nous marcherons jusqu'au Pilon de azucar "pain de sucre", rocher blanc qui émerge de l'eau. Selon une légende Wayuu, il indique aux morts la voie de l'étérnité. Nous resterons une matinée sur une plage de sable jaune pour ensuite nous balader le long de la plage du village et profiter de la quiétude des lieux.
Sur la route de la plage, dans le désert
Le soir, les tenants de la hutte où nous dormirons 2 nuits, Jorge et Flore nous préparent 2 succulentes langoustes à l'ail. On s'en léche encore les babines.
Devant notre hutte
Cette dernière étape dans le pays conclut merveilleusement bien notre périple à travers la Colombie. Nous souhaitions y rester un petit bout de temps (nous écourterons donc notre passage au Vénézuela) et nous ne regretterons vraiment pas. Nous avons découvert un pays passionant, bien loin de l'image que l'on en donne dans nos pays occidentaux. Les colombiens soignent cette image et sont ravis de pouvoir parler ou faire visiter leurs merveilleuses contrées.
Une campagne de tourisme colombienne dit que le seul risque du pays est de vouloir y rester. On n'est pas resté insensible aux paysages diversifiés, aux habitants, à la gastronomie, l'artisanat, les couleurs...On n'y restera pas mais on garde une grande envie de revenir par là et de revoir nos amis ou connaissances d'un jour.
Pour le moment nous nous concentrons sur notre ultime mais courte aventure en Amérique du Sud, le Vénézuela.